Impatient de se réinventer après l’affaire du Mediator, le laboratoire mise sur l’oncologie.
C’est devant un public de 3500 experts que Servier a fait son show dimanche à Chicago au grand congrès mondial sur le cancer de l’Asco (American Society of Clinical Oncology). Le laboratoire français, qui faisait partie des rares élus en séance plénière, y a présenté les résultats positifs de phase 3 – la dernière étape avant la demande d’homologation – du Vorasidenib. Il s’agit d’un traitement destiné au cancer du cerveau le plus répandu, le gliome, présentant une mutation génétique spécifique (IDH).
Les études montrent que ce traitement réduit de 61 % la progression de la tumeur, à savoir le temps jusqu’à la prochaine intervention. En outre, il s’agit d’une thérapie ciblée, qui vise les cellules malignes, moins nocive pour l’organisme que les traitements classiques (chimiothérapie, radiothérapie). Si ce médicament ne guérit pas définitivement ce type de tumeur (2300 nouveaux cas par an aux États-Unis), il permet une amélioration de l’espérance de vie alors qu’il n’existait jusque-là aucune…